Elections 2024 : une alliance MR-CD&V ? "C'est le choix de Sammy Mahdi, moi j'attends l'électeur", indique Maxime Prévot
Le président des Engagés, Maxime Prévot, n'a pas embrayé dimanche à une alliance post-électorale MR-CD&V annoncée la veille par les présidents de ces deux partis.
- Publié le 28-04-2024 à 13h58
- Mis à jour le 28-04-2024 à 15h32
Cette annonce, "c'est le choix de Sammy Mahdi - qui m'avait averti" de l'interview. "Moi je ne me laisse dicter mon choix par personne d'autre, de l'extérieur, j'attends d'abord que l'électeur distribue les cartes", a commenté M. Prévot, interrogé en marge d'un grand barbecue de campagne, qui a réuni un millier de sympathisants, dans une ancienne ferme de Verlaine.
Le Namurois ne voit toutefois "aucun problème" à la sortie de M. Mahdi. "Sammy lui-même dit que son premier partenaire, ce sont les Engagés, et puis qu'après, s'il doit passer un deuxième coup de téléphone, ce sera probablement, préférentiellement, à M. Bouchez plutôt qu'à M. Magnette. Moi je constate que la famille centriste est bel et bien soudée, avec la volonté d'être la courroie de la prochaine majorité gouvernementale".
"On a le vent dans les voiles", a lancé M. Prévot à ses militants. Les sondages prédisent une remontée du parti en Wallonie, mais des difficultés persistantes à Bruxelles. Se sentant "courtisé" à gauche comme à droite, le parti est bien décidé à remonter à tous les niveaux de pouvoir. "Les gens se reconnaissent dans notre message moderne, qui n'agresse pas, qui essaie de rassembler et de fédérer. Nous voulons, grâce à la confiance des citoyens qui est en train de grandir, réintégrer l'ensemble des gouvernements", cinq ans après la défaite du cdH, le choix de l'opposition partout, et une refondation.
Quant à une alliance "Olivier" de centre-gauche, avec le PS et Ecolo, ces deux partis "ont rejeté la main tendue et préféré donner le pouvoir au PTB", répond M. Prévot, en référence à la récente séquence du "décret paysage". Refusant de "vendre la peau de l'ours", le président des Engagés a stigmatisé des libéraux "parfois fort loin à droite" et une gauche qui imposerait "toujours plus de sanctions et de contraintes". Plaidant "la force de la nuance", il a axé son discours sur la santé, la prospérité (pouvoir d'achat) et la sécurité.