Le Borain Jason louait un appartement à La Panne, sauf que l’appartement n’existait pas: “Qu’il se mette à la place de nos enfants si déçus”
Le citoyen de Quaregnon ne conteste pas les cinq escroqueries qui lui sont reprochées. Il dit que c’était une bêtise.
- Publié le 27-04-2024 à 16h02
- Mis à jour le 27-04-2024 à 16h18
Nous avons déjà évoqué cette histoire bien triste dont furent victimes deux familles qui espéraient passer des vacances à la mer du Nord. Sarah, de Bruxelles, et Sandrine, de Liège, sont des mères de famille honnêtes, qui ne vivent pas sur l’or et qui veulent avant tout le bonheur de leurs enfants.
Ces derniers rêvaient de partir en vacances à la mer. Les mamans sont toutes les deux tombées sur la même annonce, un appartement avec vue sur mer à un prix correspondant à leur budget. Elles ont payé l’acompte et se sont rendues à La Panne avec leur petite famille.
Le choc, l’appartement n’existe pas ! “J’étais prête à dormir dans les dunes, tellement mon fils était triste”, dit l’une. Quant à l’autre, elle s’est débrouillée pour trouver un autre logement.
Dépensier
L‘escroc présumé ne s’était pas présenté à l’audience. Jason est finalement venu rendre des comptes à la justice. “C’était une bêtise, ma compagne était enceinte, nous à la rue, je cherchais de l’argent”, dit-il.
Le ministère public constate qu’il en dépensait aussi beaucoup dans les jeux de hasard. “Ce sont des faits très désagréables pour des victimes qui ne roulent pas sur l’or et qui se présentent, pour la troisième fois devant le tribunal avec l’espoir d’être remboursées”, maugrée le substitut du procureur. Jason n’a toujours pas rendu un kopeck.
Une peine d’un an, assortie d’un sursis, est réclamée. Jason n’a aucun antécédent judiciaire, mais depuis les faits, il a été cité pour vol avec effraction, recel et vol avec violence.
Pas un escroc professionnel
Me Locoge, son avocat, présente un parcours de vie chaotique. Jason a arrêté l’école très tôt. Ses parents l’ont viré de chez eux. Il s’est installé chez les parents de sa copine, qu’il a rapidement mis en cloque. Les deux jeunes se sont retrouvés dans la rue. Ils ont trouvé un logement, dont le loyer mangeait plus de la moitié de leurs revenus. “Ce n’était pas un escroc professionnel car il a donné son nom et son numéro de compte aux victimes”, relate son avocat, qui plaide une suspension simple du prononcé de la condamnation.
Jason a trouvé un emploi comme article 60. Le tribunal lui conseille de rembourser rapidement les victimes.
Jugement dans un mois.